Soirée du 7 mai 2008
Philippe Obrecht nous avait accueilli un dimanche soir, à Altorf, il y a une vingtaine d’années, après un palpitant rallye automobile touristique. Autour de cette tablée, déjà de futurs anciens du Kochersberg...
A l’époque, cette cour n’abritait que des granges et rien ne prédisposait cet emplacement aux rendez-vous épicuriens qu’on lui connaît aujourd’hui. Depuis son ouverture, et après de multiples travaux d’agrandissement et d’embellissement, Philippe a fidélisé bon nombre de curieux, en proposant une cuisine épurée et soignée.
Revenons à notre rencontre. Ambiance…
« Les soirées sont encore fraîches. Mais le printemps a pointé son bout de nez et les jours rallongent progressivement. Aujourd’hui, le soleil a fait de belles apparitions et les derniers rayons de la journée s’échouent sur un coin de façade du restaurant.
Il est presque 19 heures. Dans quelques minutes les premières personnes vont arriver. Une zone tampon entre les derniers préparatifs et la réalité. Il reste un peu de travail administratif à régler et ensuite c’est la fête. Fête des retrouvailles, fête des souvenirs, fête des quatre cent coups, fête des bons vivants… Bon sang, il s’est vraiment passé quelque chose d’unique et de magique dans cette auberge, pour que ce personnel ait une telle envie de se retrouver. Oui, se sont tous des gastronomes, des bons vivants, des amoureux de la bonne chair, à présent des amis. Voilà la clé du succès. Echanger, rire et partager un repas en commun, comme on sait si bien le faire chez nous, en Alsace.
Les premiers Picons et coupettes sortent du bar. C’est l’effervescence. Ceux qui sont là pour la première fois, expriment encore un peu de timidité dans leur « bonjour ». Les anciens d’un magistral « salut dü, wie geht’s ? » donnent le ton. Les visages ont changé, mués par le temps. Certains caractères trempés se sont adoucis, alors que d’autres ont conservé leur fougue d’antan. C’est ainsi…
Dans ce jovial brouhaha, une agréable fumée vient éveiller nos sens. Sous abri, Hélène démarre les grillades. Il va être l’heure de passer à table…
Un petit discours vient ponctuer l’instant. Nos remerciements vont aux hôtes du jour pour leur accueil et leur gentillesse. Un remerciement à Pierre Steffen et le personnel de l’ours blanc qui nous avait concocté une belle soirée, il y a deux ans, avec ses buewespätzles.
Mais la vie est aussi faite de hauts et de bas. Nous avons une pensée et une minute de silence pour deux anciens de l’auberge. Jacques Wurtz et Jean-Louis Dietrich qui nous ont quittés prématurément.
Puis, une dernière information concernant la prochaine rencontre en 2010. Celle-ci aura lieu à Drulingen chez Jean-Pierre Drommer.
Puis, Philippe nous invite à nous servir. A l’extérieur, un large éventail de saucisses blanches, merguez, chipolatas, poulet, lapin, agneau etc. à l’intérieur un pléthorique salade bar. C’est délicieux. Que la fête commence ! L’ambiance ? Elle s’exprime à travers les photos, jugez par vous-même. A l’heure du vacherin glacé, Véronique Gollner est mise à l’honneur. Quelqu’un avait lâché la mèche… C’était son anniversaire !
Mais le temps passe ! A minuit les premiers nous saluent. Les derniers partiront vers trois heures du matin… Une bien belle soirée s’achève. Une soirée de fraternité et de convivialité. Une soirée comme on en aimerait beaucoup plus souvent, saupoudrée de chaleur, d’émotion et de bonheur. Une soirée où chacun puise dans ses souvenirs pour rappeler une anecdote oubliée ou tout simplement conter cette histoire dont tout le monde connaît la fin, mais laisse l’intéressé la relater une énième fois, juste pour le plaisir… »
